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Assurance-chômage : pas de réduction de la durée d’indemnisation de 40%







3 Janvier 2023

Les chômeurs le savent désormais : le 1er février 2023, la réforme de l’assurance-chômage va entrer en vigueur. Avec elle, la modulation de la durée d’indemnisation en fonction du taux de chômage en France sera une réalité, avec à la clé une baisse de cette durée. Mais le gouvernement a fait machine arrière sur le scénario le plus dur.


La durée d’indemnisation des chômeurs bientôt réduite

Assurance-chômage : pas de réduction de la durée d’indemnisation de 40%
Après avoir été adoptée, la réforme de l’assurance-chômage voulue par Emmanuel Macron sera une réalité dès le 1er février 2023. Calquée sur ce qui se fait dans d’autres pays, notamment au Canada, elle va radicalement changer les règles d’indemnisation. La durée de l’indemnisation est modulée en fonction du taux de chômage en France : plus il est bas, plus la durée sera courte.

Au programme, donc, des économies pour l’assurance-chômage : la modulation de la durée d’indemnisation est indépendante des cotisations versées par les salariés avant leur perte d’emploi. Or, dans les faits, la somme totale versée aux chômeurs sera réduite. Et ce malgré les propos du gouvernement qui précisent que le montant mensuel, lui, n’évolue pas avec cette réforme.

Pas de scénario du « plein emploi »

La modulation entrera immédiatement en vigueur : la réforme prévoit que la durée d’indemnisation soit réduite de 25% dès que le taux de chômage est inférieur à 9% en France. Et c’est le cas en ce début d’année 2023, les dernières données de l’Insee parlant d’un peu plus de 7% de chômage dans l’Hexagone.

Toutefois, Élisabeth Borne a déclaré, mardi 3 janvier 2023 sur FranceInfo, renoncer au durcissement annoncé le 23 décembre 2022. Le gouvernement dévoilait alors un scénario du « plein emploi » qui aurait conduit à une réduction de la durée d’indemnisation de 40% si le taux de chômage baissait sous la barre des 6%. La mesure, comme la date de sa présentation, ont vivement été critiquées, au point que l’exécutif a décidé de faire marche arrière. Non sans se laisser la possibilité de la présenter à nouveau aux partenaires sociaux.